[Interview] DYE CRAP – “Life is unfair” 

Nous suivons depuis leurs débuts cette joyeuse bande de Rouennais complètement déjantés et totalement exaltants. Deux ans après la sortie de son premier album éponyme, le groupe DYE CRAP sort son deuxième album intitulé “Life is unfair”. Ces quatre garçons nous ont concocté un opus toujours aussi fou dingue entre post-punk débridé et punk-rock 90’s en rallongeant la sauce de ce cocktail détonant d’une vivacité et d’une électricité propre à cette folie qu’ils affectionnent tant, et cela pour notre plus grand plaisir. Groovesque, souvent jouissif jusqu’à l’explosion, DYE CRAP porte en étendard une envie insatiable de fête ultra cadencée. Un disque efficace, où nous devenons leurs complices sans complexes. Il suffit d’entendre les premières notes de “Scatterbrain” et de “Homesick” pour en être convaincu. Le genre d’album qu’on ne saurait trop recommander, le genre d’album qui fait basculer dans un pur plaisir, c’est tellement bon et c’est tout ce qui compte.

 

 Pouvez-vous nous donner quelques points de repère sur le départ de ce nouvel album de DYE CRAP ?

LIFE IS UNFAIR a été composé rapidement après le premier album qui comportait déjà des chansons que l’on jouait depuis longtemps et qui provenaient d’un projet plus ancien pour certaines. Avec le second album, on voulait partir sur quelque chose de plus cohérent et surtout qui nous ressemblait plus. Avec tous les concerts que l’on a pu partager avec le public les années précédant sa sortie, l’évidence était de créer des hymnes que les gens pourraient scander. On s’est donc mis à chercher des mélodies très efficaces et des paroles que l’on retient en une écoute. Étonnamment, cela a été simple et plutôt rapide. On n’a pas eu à jeter beaucoup de morceaux avant d’arriver à la version finale de l’album.

 

Vous avez commencé à écrire cet album pendant le confinement, est-ce que la Covid a remis en question vos idées de compositions ?

En réalité, nos habitudes de composition n’ont pas tant changé. C’est vrai que pendant le confinement, Maryan ou Maxime ont partagé des riffs ou des lignes mélodiques, mais on ne les a réellement travaillées qu’à partir du moment où on a pu répéter dans la vraie vie. C’est peut-être pour ça que l’album a été rapide à composer, tout était là. Il suffisait que les parties de batterie et de basse se posent dessus et à écrire les paroles qui manquaient. 

Mais peut-être que maintenant nos habitudes vont changer. Prendre plus de temps pour chaque morceau et voir jusqu’où on peut les pousser… 

 

Comment s’est passé le processus de composition et avec qui avez-vous travaillé ?

On s’est retrouvé en résidence au Plancher près d’Evreux en février 2022 afin de finaliser la composition du second album. On est rentré en studio en août 2022 au Havre chez notre cher et précieux Tonio (Antoine Kopp) qui tient le Rockin’ Studio Records. Il nous restait une chanson à composer et à écrire quand on est rentré en studio. C’est la chanson My 20’s qui termine l’album. On a voulu qu’elle représente un peu l’ambiance globale de cette semaine d’enregistrement. 

L’album a été mixé et masterisé par Thierry Minot à Rouen qui comprit tout de suite où on voulait aller. 

 

 

Par rapport à votre premier album, “Life is unfair” propose une belle continuité musicale avec un bon grain de folie supplémentaire. Sentez-vous venir la sagesse ?

Peut-être que l’on grandit… Et que plus l’on grandit, plus on devient fou. C’est difficile de savoir pourquoi certaines chansons prennent certains tournants. En tout cas, ce qui est sur, c’est que l’on ne s’est jamais retenu dans la composition de cet album et qu’il nous ressemble beaucoup. 

 

Comment définissez-vous votre envie de faire de la musique ensemble ?

L’envie de faire de la musique pour s’amuser est toujours autant présente depuis le début et on espère que cela se ressent à l’écoute de l’album. Pour autant, on l’a toujours fait le plus sérieusement possible, que ce soit dans les compositions, la préparation des lives, la réalisation des clips… On espère que ce que l’on va produire par la suite continuera de représenter cet état d’esprit. 

 

-Lors de notre précédent entretien, vous nous disiez souhaiter  jouer sur scène le plus possible et ainsi pouvoir vivre pleinement de votre musique. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Pour le moment, vivre pleinement de la musique n’est pas possible, bien que l’on ait fait beaucoup de concerts depuis notre dernière discussion. Mais on a confiance dans les opportunités que peut nous apporter notre deuxième album. On a rejoint Why Not Booking dernièrement et des opportunités à l’étranger se profilent aussi. Donc, à voir ce que va nous réserver 2024. 

 

Vous avez déjà eu l’occasion de défendre vos nouveaux titres sur scène lors de soirées bien déchaînées. Quels ont été vos ressentis lors de ces moments là ?

Il n’y a rien de mieux qu’entendre le public scander ce qui nous a fait tant rire à enregistrer. Quand on entend les « LALALA » de Stifler chantés par le public, il n’y a rien de plus grisant. Et les retours des gens qui viennent nous voir sont toujours très motivants, on n’a qu’une envie, c’est de remonter sur scène. On a souvent partagé la scène avec des groupes qui sont des amis maintenant et c’est toujours un plaisir de les croiser sur la route. 

 

Justement vous avez de nouvelles dates prévues ? 

On jouera à la Mécanique Ondulatoire le 6 avril prochain et le 19 avril au 106 à Rouen pour notre release party. On sera aussi le 25 avril à Bourges et on part du 1er au 11 mai en Espagne et Portugal. 

On annoncera d’autres dates bientôt. 

 

 

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Photo de couv. Charlotte Romer