Perpignan. Sa gare qui est le centre du monde selon Dali dont on sent la présence à tous les coins de rues du centre ville.
Pas la ville qui fait penser au rock à première vue, plutôt sardanes soleil et tapas. Et pourtant, c’est la ville des Liminanas, de Pascal Comelade, pour ne citer que les plus connus.
Il y a bien une scène rock, qui peine à percer du fait que la ville est coincée entre 3 capitales qui sont Montpellier Toulouse et Barcelone.
Mais, de cette scène, j’ai été attirée par un groupe qui sort de l’ordinaire, qui est sincère dans sa démarche…
Je pars (virtuellement) à la rencontre de Jacques
Peux-tu rapidement nous présenter le groupe et nous dire d’où vient l’origine de son nom ? le line-up ?
Benefactor X est composé de 4 membres depuis septembre dernier.
Pierre: basse
José: batterie
Jerome: guitare solo
Moi même: guitare rythmique et chant.
On a tous des boulots et des vies de famille, avec quand même une grosse particularité, Jérôme est diacre et officie tous les weekends.
Pour le nom j’avais des idées et j’aime bien la consonnance de la lettre X et de tout ce qu’il y a autour, j’aime bien X-Ray Spex, Generation X, XXX, et j’écoutais ce titre de Romeo void, Benefactor. Du coup Benefactor X m’a semblé être un nom qui sonnait bien., et puis l’idée du bienfaiteur X je trouve ça rigolo.
Pouvez-vous nous parler un peu des origines du groupe ? Comment a commencé l’aventure pour vous ?
Jérôme (le guitariste solo) et moi nous avons joué dans différents groupes ensemble pendant une dizaine d’années maintenant. Des groupes de reprises essentiellement. On en avait fait le tour et il y a 1 an on a décidé de faire nos propres morceaux. De mon côté j’écrivais des chansons chez moi à la maison depuis des années. Mais ça n’a pas plus au bassiste et le batteur du groupe. Nous nous sommes retrouvés seuls Jérôme et moi et avons fait des maquettes à la maison (celles qui sont sur le bandcamp du groupe) dans l’optique d’enregistrer un ep. Mais comme c’est la scène qui nous branche, nous avons recruté un bassiste et un batteur depuis le début de l’année qui nous accompagnent dans l’aventure. Nous avons depuis participé à quelques scènes ouvertes sur le département, bars branchés rock, scène alternatives; nous avons notamment joué (pas avec le line up actuel) dans un site superbe Le Fort de La Galline. L’été nous avons été tête d’affiche sur un festival international dans les Hautes Alpes.
Quelle était votre idée de départ, celle qui a motivé la création de votre univers ?
À la base la majeure partie des compos viennent de moi. Jérôme, qui est plus technique les peaufine et compose les arrangements. Comme je l’ai dit plus avant, nous avions fait le tour des reprises. C’est marrant au début, mais ça un côté frustrant.
Du coup, Jérôme et moi qui avons eu des expériences séparées de groupes jouant des compos, avons eu envie de renouer avec l’excitation que procure la création.
D’où vous viennent vos sonorités, vos influences ?
Ouhla!!!! Vaste sujet. Pour nos sonorités, je sais pas trop. Pour moi c’est des sons qui sont dans la tête, que j’essaye de reproduire.
Pour Jérôme c’est un peu identique. En général, j’écris la grille d’accord principale, et Jérôme rajoute ses parties voire crée un nouveau pont ou bouge la grille.
Les influences pour ma part elles doivent être multiples et variées , mais pas forcément conscientes. D’ailleurs je suis content que vous ne m’ayez pas demander de décrire notre musique, j’en suis incapable.
J’écoute de la musique (essentiellement du rock) depuis tout petit. J’ai acheté mon premier vinyle à 6 ans et n’ai jamais arrêté. J’ai commencé avec les Beatles et tous les groupes des 60’es, j’ai traversé les 70’es avec les début du hard rock, le prog, c’est dans le mouvement punk que je me suis reconnu, pour passer très The Cure du début, réembrayer avec les Pixies, la techno, le post punk d’aujourd’hui. J’écoute aussi beaucoup de jazz depuis 5/6 ans.
Jérôme lui est plus musique des 80’es, mais pas mainstream. Il est plus branché indé, genre Julian Cope, Echo and the Bunnymen, Pale Fountains, Feelies.
Pierre, le bassiste, il est prog rock. José le batteur, il est branché musique de Bandas Catalane.
Je n’ai pas encore eu le plaisir de vous voir sur scène, mais à vous entendre vous semblez être dans l’énergie du live même sur vos composition studio ?
Si vous ressentez cela, ça me fait plaisir, c’est exactement mon état d’esprit. Pour moi le rock c’est live. Je n’aime pas les artistes qui sur scène reproduisent leur album à la note près. Pour moi, l’enregistrement studio est une affiche du groupe, une image à un moment donné. Le réel, la vraie vie, c’est la scène. L’énergie qui se dégage, l’ambiance. Tour cela doit être différent du son studio. Donc oui , pour moi les répètes en studio sont des minis live. J’adore le live, l’interaction avec le public, l’échange qu’il peut y avoir.
Je suppose que comment beaucoup vous attendez le retour de la scène debout ! comment vivez vous cette période ?
On va parler d’un sujet qui fâche. Je peux sortir un joker?
C’est une période de merde à tout point de vue. On va d’incohérence entre incohérence, de mensonges en mensonges, de privations de liberté de plus en plus importantes. C’est l’incertitude du lendemain qui flingue.
La suite, pour vous, idéalement vous la rêvez comment ?
Enregistrement de vinyles, ep et album , et tournées à gogo, en France et à l’étranger.
Monter sur des scènes différentes, rencontrer des artistes et des publics différents.
Si j’y arrive, à mon âge, j’aurais réussi ma vie.
Anne Marzeliere
Crédit photos : ©Rivard Bord
Visuel photo YouTube “And not only” : ©Anne Marzeliere
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