Plus que jamais nous sommes assis sur un volcan ! Même si la métaphore reste énigmatique pour certaines dignitaires, la servitude de plus en plus volontaire semble mettre un silence malsain au sein d’un peuple aveugle où désespérément rien ne bouge et le ciel devient désespérément bleu blanc rouge. Gaëtan Deschamps aka Rollingman, électron libre de la scène musicale rennaise et définitivement atypique, nous dévoile à quelques jours du second tour, un nouveau titre sous forme de tribune à la mémoire de nos origines communes, que personne ne se devrait pouvoir oublier que l’on puisse être issu de Darwin ou d’une immaculée conception…
Bien sûr le texte, toujours poétique, est politique, et même révolutionnaire, mais ne serait-il pas, à bien y regarder : sociologique et humaniste. Après le grand vide de la covid , combien juraient les grands Dieux que le nouveau monde (on en rêvait tous) était pour demain. Pris à notre propre piège, au pied du mur, l’évolution des corps et des esprits était inévitable ! Ou du moins semblait être un acte conscientisé pour monsieur tout le monde sûr (presque) l’ensemble du globe.
Nous voilà en avril 2022 débrasé (nous ditons) du maudit virus, que déjà la peste reprend forme ailleurs, dans un retour vers un futur noir, niant notre histoire et taclant d’une main levé la race humaine dans sont entier, celle de nos origines. Révoltant et portant !
Une révolte sans silence, pour Gaétan, être sensible sans langue de bois qui lui déchire le cœur, alors dans un sang froid sans pareil, ses idées prennent corps dans cette nouvelle chanson plus qu’évocatrice d’émotions, fourmillant de références poétiques, idéologiques. À comme anarchie…
Comme disait Arno : « Le rock a perdu son anarchie. La télé dit toujours la vérité à mémé et à pépé ». Pas de hasard si Gaétan, auteur-compositeur, en a fait un modèle et tiré son âme rebelle qui justifie un nouveau cri révolté, écrit d’un trait pour chanter un devoir de mémoire “souviens-toi à l’origine”.
Peut-être faudrait-il y revenir pour réexaminer sa portée actuelle ?
“Souviens-toi à l’origine
Quand on avait le choix
Avant la grande sourdine
De l’hymne à la joie
Quand tout se confondait
En un joyeux patchwork
Quand les taches roses avaient
Mille et une rétorques
Les taches blues fumistes
Etaient encore amicales
Les danseuses utopistes
Evitaient les balles
On avait besoin d’art
Pour parfaire nos vies
L’altérité en étendard
Bacchanales des insoumis
Des mutilés militants
Pleurent des larmes rouges
Le bleu blanc saigne sang
Mais pourtant rien ne bouge
La danseuse agonise
Depuis déjà longtemps
Le spectacle s’organise
Chaque soir médiatiquement
Dans la nuit bleue lavasse
Des humanistes fantoches
Sans vergogne se prélassent
Nous enfument la caboche
Maintenant de nos révoltes
Ne reste plus que les bordures
De la fresque qui exhorte
Ne reste plus que les coulures
Là bas dans les bas fonds
D’une cité endormie
On distille les illusions
D’un désordre établi
Des mutilés militants
Pleurent des larmes rouges
Le bleu blanc saigne sang
Mais pourtant rien ne bouge”
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