Virginie Ledoyen irradie de sa présence « Mahjong », un film taïwanais du cinéaste Edward Yang.
En 1996, Virginie Ledoyen a tout juste 20 ans, l’âge ou presque de l’héroïne de « Mahjong », film phare et inédit en France du cinéaste Edward Yang, l’un des maîtres de la Nouvelle Vague taïwanaise. 3 ans avant d’incarner avec passion Françoise, dans « La plage » aux côtés de Guillaume Canet et de Leonardo Di Caprio, Virginie a tout de la parfaite jeune fille française romantique, éprise d’amour et de liberté. Par passion, elle rejoint à Taipei Markus, son amour anglais parti faire fortune en Asie.
Dans un pays où la séduction est un art de vivre, la petite Française devra faire preuve d’abnégation pour parvenir à ses fins et garder son amant.
Virginie garde sa culotte
D’ailleurs, y parviendra-t-elle dans cet univers imprégné de sexe et d’ultra-violence ? Repérée par une réplique locale de la tristement célèbre Madame Claude, Marthe, c’est son nom dans le film, devra elle aussi déployer tous ses charmes, pour le plaisir des hommes. Que l’on se rassure néanmoins, elle gardera sa culotte, ce qui ne sera pas le cas de toutes ses belles et jolies rivales, et en particulier Alisson, la nouvelle petite amie de son homme.
Présenté pour la première fois en version restaurée 4K, ce conte cruel d’une jeunesse dorée en perte de repères, sorte d’ « Orange Mécanique » local, est mené à une vitesse folle. C’est à la fois tragique, comique, sexuel, ultraviolent et mortifère.
Patrick Auffret
« Mahjong », de Edward Yang. En salle.