BROKEN WALTZ, DANSER SUR LES CENDRES “…AND DISASTERS”

Deuxième album sous le nom de BROKEN WALTZ (ex-Buck), le projet vire carrément à la saga chamanique avec la sortie de “…AND DISASTERS”. Plus mélodique que le prédécesseur, “A MYSTERIOUS LAND OF HAPPINESS…”, (dispo également chez Beast Records depuis novembre 2020), cet opus v2 est aussi plus sombre, consciemment porté par l’ajout d’effets sonores et d’instrus folk blues incantatoires qui en font un album encore plus anticonformiste. Contemporain ?! Forcément ! Visionnaire ?! Surement !  

“…AND DISASTERS”
On y trouve la même vision élégante que dans le précédent opus “Deep in the Mind“, “A dream worth living for” et sans doute la plus entêtante dès l’intro de “White Gown” ou encore “Bloody Painters“. On réalise soudain qu’avec ce nouveau volet, BROKEN WALTZ s’offre un bond dans le présent, auquel appartient sans l’ombre d’un doute, le solide coté dark, sans concession, passionné et flamboyant du trio breton. Les mélodies sont aussi racées que percutantes et la partie la plus sombre est ici rendue apte à la lumière du fait des textes habités, défouloir vengeur et avènement d’une révolte optimisme.
Après un rembobinage en règle pour approfondir l’écoute, le nouveau mastering est lui aussi a mettre a l’honneur, on y entend des batteries tourner à plein régime, des claviers scintillants, des saxos iconiques et un chant clairement procédé avec des harmonies uniques, où chaque son est placé avec la précision d’un orfèvre.

BROKEN WALTZ (Clément Palant : Batterie/Voix, Xavier Soulabail : Basse/Choeurs, Pierrot Rault : Saxophone) livre ici une œuvre forte, pertinente, prenante, chavirante parfois, aussi puissant qu’un bras de fer victorieux contre Lucifer. Tour de force, retour vers le futur évoquant les plus beaux album de Nick Cave, Alan Vega et consorts. C’est un disque habité qui vous hantera longtemps, une collection de titres romantiques, sombres, cruelles, profonds, efficaces, classieux.
Plus que jamais cette pépite d’aujourd’hui sonne avec impertinence en dessinant ce que demain devrait être notre discographie idéale de demain.

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Photo de couv. : Vincent Paulic

Stef’Arzak