Côté programmation, ‘’ Pas d’affiche ‘’spécial anniversaire’’ ‘’ avait très tôt prévenu Ludo. Pas non plus de cochons volants ni de femmes à barbe cul-de-jatte en plein ébat avec des otaries (cette représentation étant dorénavant totalement récriminée en Bretagne depuis l’affaire Weinstein).
Mais, comme à l’accoutumée depuis dix étés, une sélection péchue et audacieuse avec des groupes de rock indé incroyablement talentueux, venus d’Australie, des Amériques (USA et Canada), d’Europe, de France et bien sûr de Bretagne, qui débarqueront sur l’esplanade de la Banche, la place de la Cloche et la place le Pomellec comme jadis nos Alliés sur Utah, Omaha et Juno Beach.
Binic 2018 est une sorte d’opération Overlord blues-rock / dark swamp blues / gothic blues / desert blues / outlaw country / garage / punk / psyché / post punk…
3 scènes, 52 concerts, 34 groupes…
L’an dernier, nous pensions avoir eu une affiche inégalable avec Cash Savage and The Last Drinks, Los Dominados (love you so much friends!), Escobar, Double Cheese,Six Ft Hick, Shifting Sands, King Khan & The Shrines…
Mais en Australie, dès que tu bottes le cul d’un wallaby (NDLR : en douceur bien entendu, car ici, on aime les animaux; pour preuve, le rédac chef a un chat qui lui sert de ghost-writer; mais chut ! c’est si inavouable et honteux qu’on le taira dans ces colonnes), tu trouves nichés sous le fessier du marsupial dix groupes de Sydney, Perth, Brisbane ou Melbourne au talent immense.
Pour vous mettre la Coreff à la bouche, citons cette année la venue de Rhyece O’Neill and The Narodnicks (desert blues & outlaw country), de Bench Press (post-punk) (NDLR : on se pâme ici en Europe, et à juste titre, devant ‘’Songs Of Praise’’ de Shame, sorti en janvier 2018, mais Bench Press a sorti en août 2017 un LP éponyme, ‘’Bench Press’’, qui n’a rien à envier au groupe londonien) et encore de The Floors (dirty fuzz blues).
Côté Amérique, on se la joue MAGA (‘’Make America Great Again’’) avec les légendes du rock Kid Congo Powers (ancien acolyte de Jeffrey Lee Pierce au sein du Gun Club) et Ian Svenonius et son projet électrico-cordes Escape-ISM, mais aussi le duo féminin de Boston, Mr. Airplane Man (blues punk rock garage) et l’historique et fidèle Shake it Like a Caveman.
On attend avec une impatience non feinte deux groupes torontois : le duo CATL (blues rock groovy, primitif, basique et sexy) et White Cowbell Oklahoma (southern rock).
Côté Europe, l’Italie absente de la dernière Coupe du Monde de Foot en Russie sera cette fois (très bien) représentée à Binic avec Big Mountain County (rock psyche), une des sensations de Binic 2017.
Enfin, le duo bordelais Magnetix déploiera son arsenal sonore primate et le contingent breton sera bien représenté, avec pas moins de sept groupes (Black Boys on Moped, Kaviar Special et Carambolage, ceux qui font rien qu’à les copier, Druids of the Gué Charrette, Electric Neetles, Hoa Queen, Tally Ho!).
Un festival qui, à n’en point douter, s’annonce encore somptueux cette année !!!
Alechinsky.
La prog’ complète, c’est ICI :