Bertrand Betsch, La Traversée, 13ème album

Disponible le 5 juin en CD et déjà disponible sur les plateformes La Traversée (Microcultures Records / Kuroneko 2020) est le treizième album de Bertrand Betsch, sur lequel dix titres en français développent une vraie poétique de la musique. L’auteur-compositeur-interprète poursuit son chemin à travers la mélancolie intimiste en y insérant des incises de lucidité heureuse (‘’Le Bonheur’’) fulgurantes et transcendantes par le beau menant à la résilience. 

Douze albums sont déjà sortis entre 1997 et 2019 et il dit de lui : « Je suis un artiste profondément inactuel ». 

‘’À La Dérobée’’, « c’est un supplément d’âme » et comme un moment de conscience marqué à un stop. ‘’L’échappée’’ c’est de la harpe, de la voix, du piano et du violoncelle, du violon, et les choeurs un à un incorporé à la recette d’une merveilleuse chanson sous forme de tentative d’évasion, le tout mélodique, chacun son tour délivrant la puissance poétique de leurs sons. Le clip est réalisé par Bertrand Betsch :

‘’Rendez-vous’’ « rendez-moi » Bertrand Betsch cultive les mots justes avec précision, il virevolte vocalement sur l’orchestration. La clarinette ponctue chaque refrain, les percussions rythment la liste non exhaustive des lieux de rendez-vous possibles pour « Bella donna » et apporte des bases de pop dessinant des entrelacs musicaux entre pop et chanson française. Le violon s’épanche sur les paroles du morceau ‘’La Vie Remue’’.

‘’Le Bus 51’’ est un titre piano-voix-synthétiseur pessimiste qui révèle l’émotion se cachant derrière un acte du quotidien, prendre le bus. Celui-ci est spécial, c’est le bus 51. Ce morceau puise son inspiration dans l’énergie vibrante du mouvement, du transport, des bus, des arrêts de bus, symbolisant aussi les actes manqués, les freins, les rencontres non faites, les rêves non réalisés :

« Rater sa vie de presque rien

Comme on raterait un train

De trente secondes, de presque rien

Comme on raterait le bus 51 »

Les plan rapprochés du visage, les larmes d’une tristesse infinie et toute une série d’images suggèrent la réussite du hasard et la toute puissance du destin. 

Par la suite, ’’La Relève’’ est un synthé-orgue qui sonne comme une prière. 

‘’Le Bonheur’’ offre une synthèse de poésie descriptive, d’imagerie de la félicité sur un fond mélodique et rythmique au plus près de la conscience : 

« Et même si on meurt, on aura eu du bonheur »

Ce treizième opus porte bien sur la voix du bonheur imaginé, décrit et poétique. La Traversée propage des ondes de spleen enivrant et en même temps des flux et reflux sonores marquants et bouleversants d’émotions. 

Bertrand Betsch confie qu’on lui propose des dates pour 2021. Cette année 2020 bien compromise pour la scène ne laissera que des traces susceptibles d’être effacées sur la scène des salles de spectacle impatientes de revoir la foule et les artistes faire cause commune en reprenant le cours d’une vie en réinvention. Rendez-vous sera pris entre l’artiste et un public d’esthètes en mal de musique live. 

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Van Memento Maury