Entre mélancolie irisée et tension sous la peau, FRAGILE frappe fort avec “Tiny Ghosts and Disco Lights”, nouvel extrait d’un premier album attendu le 7 novembre chez Le Cèpe Records. Enregistré et mixé par Camille Belin, masterisé par Jay Maas, le titre condense tout ce qui fait la singularité du groupe angevin : une intensité brute, un lyrisme sans fard et cette manière rare de rendre la vulnérabilité presque héroïque.
Sur une rythmique haletante et des guitares qui oscillent entre shoegaze brumeux et punk contenu, la voix se débat avec ses fantômes, honte, doute, peur du néant, tout en cherchant un exutoire dans la création et l’amour, “même maladroitement”. Le refrain, limpide et fiévreux, agit comme une catharsis : “Still writing down with different words / The same line I was ashamed of.”
Le clip prolonge cette dualité : déambulation d’une jeunesse perdue dans l’hyperurbanisme des villes fantômes où l’extrême solitude ressemble plus à une quête sans but précis, pour tuer le temps. Métaphore parfaite d’une génération en mouvement permanent, prête à tout pour ne pas disparaître totalement dans ce monde monstre. FRAGILE y incarne un désespoir incandescent, où la solitude et la chute se confondent dans une même pulsation.
Après un EP remarqué et une sélection aux iNOUïS du Printemps de Bourges 2025, le groupe affine son propos toujours aussi viscéral.



