Balthazar, le groupe venu du plat pays flamand, apporte une bonne dose de rock indé sur la scène Grall jeudi aux Vieilles Charrues, Sept ans après leur premier passage à Carhaix. Il nous offre un set groovy et qui fait monter la fièvre en flèche.
De retour chez les Bretons, les festivaliers et festivalières de Carhaix les attendaient pieds au plancher. Nous avons vu un groupe qui nous a donné tout ce que nous attendions. Il faut dire qu’ils nous avaient manqué avec leurs gueules d’anges et leurs rythmes éclectiques. Depuis leur dernier passage en 2012 les belges ont tracé la route. Avec déjà 4 albums à leur actif ils progressent dans un sillon de chaleur groovy toujours plus chaud, toujours plus haut. À quelle température faut-il s’inquiéter ?
Non mais sérieusement inviter un groupe qui intitule son album « Fever » en période de canicule, il y a de quoi être vert ! Vert turquoise même, Comme le costume de Jinte Deprez. Sans doute un pied de nez ou un hommage au costume rose éclatant de Bobby Gillespie (Primal Scream) qui sera sur la même scène le dimanche.
Sur « Blood Like Wine » puis « The Boatman » les deux voix chaudes de Maarten Devoldere et Jinte Deprez portées par une section rythmique de haut vol ! L’enivrant « I’m Never Gonna Let You Down Again » donne le vertige par son groove ardent ! Cette Fièvre que nous voulions commence sa montée désirée avec « Wrong Faces » ! « Wrong Vibration » nous donne des picotements dans les jambes ! La part nécessaire de force vive remonte d’un cran avec le sensuel « Grapefruit » le bassiste de Simon Casier fait vibrer la foule s’alliant à la batterie de Michiel Balcaen rejoints par Tijs Delbeke, multi-instrumentiste à la fougue frénétique (trombone, clavier, guitare, violon) achève le bouillonnement des Festivaliers déjà dans un état de surexcitation avancé… l’incontournable « Changes » titre phare du précédent opus suivi par le très attendu « Fever » nous offre le désir en tant qu’espoir, pur moment passionnel !
« les machines désirantes » que nous sommes dans un monde où tout passe aussi vite qu’un Eurostar dans un tunnel sous la manche. Voilà qu’il nous reste en méditation un rare moment à profiter de notre désir pleinement …
Pivot disait : “Qui n’a pas connu la passion ne sait pas faire la différence entre la fièvre, le vertige, l’ivresse et l’embrasement.”
Pour résumer ce concert je dirais « Qui n’a pas connu la fièvre de Balthazar ne sait pas faire la différence entre la passion et le vertige! »
Balthazar FESTIVAL des VIEILLES CHARRUES 2019
Stef’Arzak