BINIC 2019 : C’EST TOUJOURS MAGIQUE !

349 jours sur 352, Binic, commune de 3110 âmes situé dans les Côtes d’Armor à proximité de Saint-Brieuc, somnole paisiblement, ne s’agitant langoureusement qu’au moment du festival littéraire des escales, mer et aventures en mars – une invitation à rêver d’ici et d’ailleurs –, de la fête de la morue en juin – une invitation à déguster – et des gros coefficients de marée – une invitation à la pêche à pied pour taquiner la praire, la palourde et l’ormeau, comme autant de souvenirs d’enfance heureux, gravés dans les mémoires cellulaires quand on naît Breton.

Et puis pendant 3 jours, le dernier week-end de juillet, la station balnéaire du pays du Goëlo s’émoustille sauvagement pour son Folks Blues Festival.

Pour la 11ème édition du 26 au 28 juillet 2019, l’association organisatrice La Nef D Fous a une nouvelle fois concocté un plateau exceptionnel et cosmopolite : 38 groupes, 52 concerts, 3 scènes (la révision démarre maintenant : La Cloche dans le centre-village à côté du Chaland Qui Passe, haut lieu du rock underground, Pommelec sur le parking et l’esplanade de la Banche, ‘’the plage to be’’).

En gardant son credo habituel : la gratuité pour tous !

En tête d’affiche cette année, Sleaford Mods, adoubé par Iggy Pop, pour qui le duo de Nottingham composé de Jason Williamson et Andrew Fearn, est ‘’sans aucun doute, absolument, assurément le meilleur groupe de rock’n’roll du monde’’.

Au côté de ce duo annonçant une tempête jubilatoire, citons :

Le blues rock rugissant des légendaires australiens de Fremantle, The Kill Devil Hills, à classifier près des plus grands, de Nick Cave à The Drones, en passant par Kim Salmon, le guitariste des Beasts of Bourbon.

Shifting Sands (le loup de mer à la voix caverneuse Geoff Corbett et la belle et talentueuse Izzy Mellor) dont le folk blues résonne encore dans nos têtes après leur passage plus que remarqué en 2017, et dont le nouvel album ‘’Crystal Cuts’’ vient de sortir sur l’indispensable label rennais Beast Records du non moins indispensable Seb ‘’Boogie’’ Blanchais.

Les vagabonds new-yorkais glam-punk Beechwood, encensés par Jonathan Witt (disque du mois dans Rock & Folk n°606 du 19 janvier 2018) au moment de la sortie de leur 2ème LP ‘’Songs From The Land Of Nod’’, aux mélodies pop 60’s noires et velvétiennes.

Comment ne pas citer également l’inénarrable et charismatique showman King Khan, au sein cette fois du King Khan’s Louder Than Death, dont les festivaliers de 2017 gardent encore en mémoire le monstrueux concert de clôture, fêtard, déjanté et grandiloquent.

Programmation musicale, gratuité des concerts, environnement exceptionnel et liberté (ici, on n’est pas ‘’parqués’’ comme c’est le cas dans tous les festivals de France et de Navarre, on peut circuler comme on l’entend et ça change tout !) : voilà les attraits du Binic Folks Blues Festival depuis 2009 qui, de notre aveu, disons-le tout de go, sans ambages et sans passer par 4 chemins, est bel et bien le plus beau festival de notre pays !

Last but not least… L’affiche du festival 2019 est l’œuvre de l’atelier ATUO (Arrache toi un oeil!), duo composé d’Emy Rojas et de Gaspard Le Quiniou, spécialisé dans la sérigraphie, le graphisme et l’illustration. L’atelier de sérigraphie se situe à Paris dans le 11ème, au 80 rue du Chemin Vert.

https://www.facebook.com/BinicFolksBluesFestival/